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LA THEORIE DE LA RETENTION DES PHOSPHATES

Introduction

Parmi toutes les théories sur la cause de la fibromyalgie, l’une cependant est singulière parce qu’elle permet de comprendre comment un déséquilibre chimique spécifique peut à lui seul provoquer tous les symptômes de la maladie.

La théorie de la rétention des phosphates a été proposée par le Docteur Paul St. Amand pour expliquer la cause sous-jacente de la fibromyalgie. Elle explique également comment fonctionne la GUAIFENESIN, pourquoi elle est efficace pour l’ensemble des symptômes de la fibromyalgie et pourquoi son action est bloquée par les salicylates.

Il est désormais reconnu que la fibromyalgie est une maladie métabolique. Etant sous influence génétique, on peut logiquement admettre que la cause métabolique responsable de la maladie est le résultat d’un défaut génétique. Le Docteur Paul St. Amand pense que la fibromyalgie est causée par une anomalie dans l’excrétion des phosphates par les reins due à ce défaut génétique. Puisque la GUAIFENESIN traite avec succès tous les symptômes de la fibromyalgie, il parait évident qu’elle agit sur cette cause métabolique sous-jacente.

Les divers gènes défectueux altèrent la capacité des reins à disposer des phosphates. Chez le fibromyalgique, tout commence à la naissance par une minuscule rétention des phosphates. Le Docteur Paul St. Amand pense que tous les symptômes de la fibromyalgie sont dus à l’accumulation progressive d’un excès de phosphates dans les cellules de l’organisme. Cela ne veut pas dire que l’individu souffre d’une affection rénale, mais qu’il existe une fonction biologique spécifique déficiente des reins qui chez lui crée tous les troubles. L’âge d’apparition des symptômes dépend de la quantité de phosphates stockés et leur lieu de stockage.

Le rôle des phosphates

Le phosphate, en référence au phosphore, est un minéral essentiel dans l’organisme. Les cellules utilisent leur énergie sous forme d’adénosine triphosphates (ATP) pour remplir leurs fonctions métaboliques et autres tâches qui nous sont vitales. La majorité des phosphates se trouve dans les cellules. Le taux intracellulaire des phosphates est beaucoup plus élevé que dans le milieu extracellulaire. Bien que les reins des fibromyalgiques excrètent toujours des phosphates, leur excrétion est moindre qu’elle ne devrait. De retour dans le sang, les phosphates seront forcés de réintégrer les cellules où ils seront graduellement stockés. La rétention des phosphates interfèrent avec la formation de l’énergie dans les cellules affectées. L’incapacité à produire l’énergie appropriée, adéquate, dans certains tissus explique l’ensemble des troubles de la fibromyalgie. Les fonctions cellulaires sont compromises. Si l’énergie est insuffisante, « rien ne marche plus ».

Stockés, par exemple, dans le cerveau, s’en suivront une fibrofog, une dépression, des troubles du sommeil; des niveaux critiques dans les cellules musculaires et tendineuses expliqueront la localisation des douleurs; aux cellules digestives affectées répondront des troubles digestifs; les désordres hormonaux seront dus à un excès de phosphates dans les cellules d’une ou de plusieurs glandes.

Le rôle des mitochondries

L’énergie est procurée à toutes les cellules du corps par les mitochondries, de petites unités intracellulaires qui fabriquent l’énergie sous forme d’ATP (adénosine triphosphate). Toutes les fonctions biochimiques cellulaires sont concernées, de la contraction musculaire à la production d’hormones. L’accumulation des phosphates dans la cellule, due à l’incapacité d’origine génétique des reins à excréter normalement les phosphates, engendre une défaillance des mitochondries à laquelle il résulte un faible apport en ATP. S’en suivront des douleurs, une fatigue, des allergies et des désordres auto-immuns, des troubles de la fonction digestive, des déficiences hormonales, une détoxification hépatique moindre, tous des symptômes de la fibromyalgie(Cliquer ici).

Dans la cellule, l’ATP (3 phosphates) est converti en ADP (2 phosphates), libérant de l’énergie. L’ADP repasse dans la mitochondrie où l’ATP est reconstituée par phosphorylation oxydative. En cas d’accumulation de phosphates, l’ADP ne peut être recyclée de façon adéquate en ATP. L’excès d’ADP va créer un désastre métabolique: une partie de l’ADP sera inévitablement transformée en AMP (1 phosphate), lequel, ne pouvant être recyclé du tout, sera excrétée dans les urines. Si le niveau d’ATP chute, résultat de la fuite de l’AMP, moins d’énergie sera disponible. En particulier, les muscles dans un effort de fabriquer un peu d’ATP directement à partir du glucose, vont recevoir un apport rapide en acide lactique qui va provoquer des douleurs musculaires, des endolorissements, des contractures, une sensation de brûlure.

Etudes de biopsies musculaires

Des biopsies au niveau du trapèze ont été réalisées sur des malades fibromyalgiques. Des différences significatives ont été notées par rapport à des biopsies de contrôles sur des individus indemnes de FMS: réduction de 70% du taux d’ATP et de 21% de la phosphocréatine, riche en phosphates de haute énergie. Toutes les fibres d’un même échantillon ne sont pas affectées, ce qui confirme qu’on n’est pas en présence d’une maladie musculaire congénitale. Une autre étude a révélé des taux bas d’ATP à l’intérieur des globules rouges de fibromyalgiques.

Le rôle du calcium

Le calcium a une fonction primordiale au sein de la cellule. C’est ensemble avec le calcium que l’excès de phosphates initie les modifications métaboliques qui engendrent les symptômes du syndrome de fibromyalgie.

Pour que soit maintenu l’équilibre électrique à même une cellule, deux charges négatives de l’ion phosphate sont contrebalancés par deux charges positives de l’ion calcium. L’excès cellulaire des phosphates entraine donc un excès du calcium.

Normalement le calcium siège dans le réticulum endoplasmique, le réservoir cellulaire. Lorsqu’une stimulation se présente, le signal d’action est transmis au réticulum endoplasmique, lequel va libérer le calcium dans le cytosol, la partie liquide du cytoplasme cellulaire. La quantité de calcium libérée est exactement proportionnelle à la tâche réclamée, ni plus ni moins. Le calcium est le générateur final qui enclenche l’action cellulaire. La cellule instruite à agir, continue à le faire jusqu’à ce que les signaux provenant du calcium cessent. Pour interrompre ces signaux, les cellules se servent de pompes enzymatiques, des ATPases, dénommés ainsi puisqu’ils utilisent l’ATP comme source d’énergie (à l’instar de toutes les fonctions métaboliques de l’organisme), qui vont soit ramener le calcium vers son réservoir, le réticulum endoplasmique, soit l’expulser de la cellule. Etant donné que chez le fibromyalgique les capacités énergétiques sont pauvres, en raison d’une insuffisance en ATP, le calcium s’accumule dans le cytosol, là où il ne devrait plus se trouver, là où son action pour une tâche spécifique n’est plus réclamée ni désirée. Il en résulte que les tissus en excès de phosphates se trouvent comme constamment stimulés jour et nuit, jusqu’à un point d’épuisement. Seul le calcium est capable de provoquer cette stimulation constante dans le cytosol de la cellule. Les cellules sont supposées se reposer entre ses fonctions métaboliques. C’est de ce manque de repos, ou d’une mauvaise qualité de ce repos, qui résultent tous les symptômes de la fibromyalgie. A des degrés différents, cela va affecter toutes les cellules de l’organisme.

Enflures et bosses: le « mapping »

Les cellules en excès de phosphates créent non seulement les symptômes à travers tout le corps, mais réagissent en retenant du calcium, de l’eau et d’autres substances chimiques dont de constantes accumulations provoquent des enflures et des bosses retrouvées à la palpation des tendons, des ligaments et surtout des muscles des patients souffrant de fibromyalgie. C’est le Dr. William Balfour, d’Edinburg, qui le premier, en 1816, mentionne la présence d’infiltrations nodulaires associées au « rhumatisme ».

Le « mapping », terme utilisé par le Dr. Paul St. Amand, désigne la méthode de palpation de ces enflures et de ces bosses et leur représentation sur un schéma. Les patients ne présentent pas toujours le minimum des 11 « tender points » sur les 18 requis pour le diagnostic de fibromyalgie. Le « mapping » est une alternative à ces « tenders points ». Ces enflures et bosses sont habituellement facilement sentis sous les doigts, mais parfois nécessitent un médecin expérimenté à cette méthode. En plus d’apporter une confirmation diagnostique et d’authentifier, en les constatant, les plaintes du patient, le « mapping » est utile pour déterminer si la dose efficace de GUAIFENESIN a été atteinte. Aux « mappings » successifs les enflures et bosses auront diminué en nombre et en taille par rapport au « mapping » initial, pour finir par disparaître avec le temps. La GUAIFENESIN « nettoie » les enflures et les bosses.

C’est le liquide extracellulaire qui, en pénétrant dans les cellules, provoque davantage de pression et de douleurs selon l’incidence sur la taille des enflures et des bosses. Lorsqu’une partie de l’eau est expulsée, leur taille se réduit et les douleurs diminuent. En vérité, le flux sanguin subit des fluctuations qualitatives et quantitatives (volumétriques) selon l’importance des drainages cellulaires et du nombre de sites concernés. Et c’est en facilitant le drainage de toutes les cellules du corps par son action au niveau du filtre rénal que la GUAIFENESIN est efficace dans la fibromyalgie. Car chez le fibromyalgique, tout est fonction de la capacité des reins à éliminer les phosphates, permettant une vidange de toutes les cellules du corps et, ainsi, une restauration d’un ATP adéquate aux bonnes fonctions métaboliques de tous les systèmes.

Le rôle essentiel des reins

L’urine est la voie d’élimination la plus importante. L’urine est formée à partir du sang lors de son passage dans les reins au niveau de filtres rénaux dénommés glomérules. Il existe des millions de glomérules dans chaque rein. L’urine primitive est formée dans le tubule proximal qui fait suite au glomérule. Les tubules se jetteront dans des tubes et ces derniers dans le canal excréteur de l’urine.

Le tubule proximal est bordé de cellules, comme un couloir d’hôtel sur lequel donnent de part et d’autre des chambres. Les cellules bordant le tubule proximal ont la faculté soit de laisser les substances présentent dans l’urine primitive poursuivre leur chemin et être définitivement éliminées, soit de réabsorber certaines substances, de les transmettre aux cellules rénales accolées à elles, d’où ces substances seront récupérées par des vaisseaux sanguins dans la circulation générale. Une autre une voie de passage, évitant le filtre glomérulaire, permet à une petite quantité de sang d’être filtrée directement par les cellules rénales vers les cellules tubulaires et ce celles-ci vers le tubule.

Les reins contrôlent le niveau des phosphates dans le sang, en retenant ou en éliminant les phosphates selon les besoins de l’organisme. Chaque étape, chaque fonction est contrôlée par un enzyme différent. Chez le fibromyalgique, l’enzyme présent dans les cellules tubulaires proximales, qui sert à excréter les phosphates dans l’urine, est génétiquement défectueux. Il est possible qu’un autre enzyme soit défectueux, celui qui permet l’entrée des phosphates du sang vers le filtre glomérulaire, voire même celui qui permet aux cellules rénales de filtrer directement les phosphates du sang vers les cellules tubulaires.

Le fibromyalgique a des reins qui fonctionnent normalement hormis en ce qui concerne leur capacité à excréter les phosphates dans l’urine. Le trouble génétique du fibromyalgique a pour seul effet de produire ces enzymes défectueux, avec pour conséquence la perturbation du processus physiologique normal d’excrétion des phosphates. De nombreuses maladies sont dues à un trouble enzymatique d’origine génétique. Le fibromyalgique est incapable d’ouvrir suffisamment ses robinets rénaux, à savoir les mailles de ses filtres, quand il s’agit d’excréter les phosphates. Ces derniers, débris métaboliques en excès, seront réabsorbés pour retourner dans le sang. Cependant, l’organisme ne peut stocker dans le sang un excès de phosphates, nous allons apprendre pourquoi.

Pourquoi les analyses sanguines ne montrent pas des taux élevés de phosphates?

L’organisme ne peut tolérer une augmentation des phosphates dans le sang dans la mesure où ces derniers sont en corrélation avec le taux du calcium sanguin (la calcémie). Si les phosphates s’élèvent, le calcium doit nécessairement chuter, ce que l’organisme n’accepte pas non plus. A cela, les quatre glandes parathyroïdiennes situées dans le cou (derrière la glande thyroïde mais sans rapport avec elle) vont répondre en secrétant la parathormone (PTH), l’hormone parathyroïdienne, dont le rôle est de maintenir constante la calcémie. Etant donné que dans la fibromyalgie les phosphates ne peuvent pas être suffisamment excrétés dans les urines, ni ne peuvent rester en excès dans le sang, l’excès sera transférée dans les os. Lorsque ces derniers seront saturés, les phosphates iront se déposer dans toutes sortes de cellules de l’organisme, et pas seulement dans les endroits préalablement affectés. Alors de l’eau va pénétrer dans ces cellules, accompagnée du calcium, entre autres, afin de diluer la concentration intracellulaire des phosphates et éviter toute cristallisation. Les gonflements tissulaires réapparaissent, avec leur cortège de symptômes. Chaque cycle se termine réglé par l’activité métabolique du moment. Chaque cycle est suivi d’une période de repos. Ainsi s’entretient le cercle vicieux de la maladie. Certains tissus n’auront initialement qu’une atteinte sporadique. Enflures et bosses seront plus nombreuses avec le temps. Les symptômes vont s’aggraver à mesure que les excès de phosphates vont s’additionner pour déprimer encore davantage la production énergétique et la rendre quasi constamment défectueuse. Les périodes de repos seront de plus en plus courtes. De la qualité et de la durée de ces périodes de repos dépendra la permanence des symptômes, avec la survenue d’autres symptômes ou d’autres localisations douloureuses selon où sont allés se loger les phosphates. La sévérité de la maladie est fonction de sa durée d’évolution.

En résumé

La fibromyalgie est due à une rétention des phosphates, résultat d’une incapacité de nature génétique des reins à excréter normalement les phosphates. L’excès cellulaire en phosphates perturbe la formation d’une énergie adéquate (ATP). Cela se traduit par un excès en calcium dans la cellule qui va la stimuler et la maintenir en suractivité. Ce dysfonctionnement cellulaire conduit à un syndrome d’hyperactivité métabolique et d’épuisement énergétique.

Seule la restauration d’une production normale d’ATP peut rétablir ces abus métaboliques. La GUAIFENESIN est toute désignée pour restaurer la production énergétique en libérant l’organisme d’un blocage biochimique de nature génétique dont le point de départ se situe dans les reins.

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