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Relations THYROIDE / MENOPAUSE

  • Qu’est-ce que la dominance en œstrogènes?
  • Signes et symptômes de la dominance en œstrogènes
  • Hypothyroïdie/Dominance en œstrogènes
  • Comment la dominance en œstrogènes affecte-t-elle la fonction thyroïdienne?
  • Hypothyroïdie/Dominance en œstrogènes/obésité
  • Thérapie hormonale de substitution (THS) et contraception

Une thyroïde hypo-active est un facteur souvent ignoré chez les femmes traitées pour des symptômes attribués à la ménopause. Il est estimé que vers l’âge de 50 ans, une femme sur dix ou sur douze a, à des degrés divers, une hypothyroïdie. Vers l’âge de 60 ans, il s’agit d’une femme sur cinq ou six. La prévalence des anticorps antithyroïdiens augmente avec l’âge.
De nombreuses femmes confondent les symptômes d’hypothyroïdie avec ceux de la ménopause. Insomnie, irritabilité, dépression, palpitations et troubles cognitifs sont des symptômes communs aux deux.
S’il existait des symptômes d’hypothyroïdie antérieurement à la ménopause avec des tests hormonaux thyroïdiens dans la norme, il faut reconsidérer cette pathologie thyroïdienne et effectuer un bilan sanguin complet, dont le dosage des anticorps.

Qu’est-ce que la dominance en œstrogènes?

Les œstrogènes et la progestérone sont secrétés par les ovaires. Ces deux hormones femelles fonctionnent en synchronisme, la progestérone agissant comme antagoniste des œstrogènes. Lorsque cet équilibre hormonal est rompu, cela conduit à de réels problèmes de santé. Ces hormones sexuelles déclinent avec l’âge et ce déclin est considérable au moment de la pré-ménopause et de la ménopause.
Entre 35 et 50 ans, la production de progestérone est réduite de 75%, alors que pendant cette même période, les œstrogènes ne déclinent que de 35%. A la ménopause, la production de progestérone est extrêmement faible, alors que les œstrogènes sont encore présents environ de moitié de leurs niveaux de la pré-ménopause. Cela signifie qu’à la ménopause les ovaires cesseront de fabriquer de la progestérone bien avant de cesser leur production d’œstrogènes. La dominance en œstrogènes est causée par un excès d’œstrogènes par rapport à la quantité de progestérone qui est disponible pour équilibrer ou inactiver les effets des œstrogènes. Elle se manifestera d’autant plus si un stress mal contrôlé empêchera les surrénales de prendre la relève pour produire de la progestérone. (Cliquez ici)

Signes et symptômes de la dominance en œstrogènes

Ils incluent: seins gonflés et sensibles, seins fibrokystiques, fibromes utérin, endométriose, menstruations irrégulières ou manquantes, augmentation de caillots menstruels, PMS (syndrome prémenstruel), baisse de la libido, rétention d’eau (pieds et doigts gonflés), ballonnements, gain en masse adipeuse (spécialement à l’abdomen, aux cuisses et aux hanches), crampes, fatigue constante, perte de mémoire, humeurs changeantes, irritabilité, dépression et anxiété, chute des cheveux, maux de tête, hypoglycémie, insomnie, yeux secs, peau sèche, ostéoporose, accélération du processus de vieillissement.

On retrouve nombre de symptômes de l’hypothyroïdie.

Hypothyroïdie/Dominance en œstrogènes

L’hypothyroïdie est plus fréquente chez la femme, probablement en raison des effets qu’exercent les hormones femelles sur la fonction thyroïdienne. La progestérone facilite l’action des hormones thyroïdiennes, tandis que les œstrogènes sont antagoniques à ces mêmes hormones. Ainsi, si une femme a une progestérone basse et/ou un taux élevé en œstrogènes, les hormones thyroïdiennes auront plus de difficultés à agir. Les symptômes d’hypothyroïdie peuvent survenir en raison d’une dominance en œstrogènes.

Le type d’hypothyroïdie qui guette les femmes à cause des interactions hormonales ne conduit pas à une pathologie de la glande thyroïde mais à une dysfonction décrite comme «hypothyroïdie fonctionnelle». Voici la description que donne le Dr George Gillson, M.D., directeur médical du laboratoire RMA à Calgary: « L’hypothyroïdie fonctionnelle est un problème très commun qui affecte des milliers de femmes au Canada. Typiquement, les tests de la thyroïde sont normaux, mais tous les symptômes d’un ralentissement de la glande, ou hypothyroïdie, sont présents. »

Feu le Dr. John R. Lee, M.D., était une autorité internationale et un pionnier dans le domaine de l’équilibre hormonal chez l’homme et la femme. C’est à lui que l’on doit l’expression « dominance en œstrogènes ». Selon de Dr. Lee, la dominance en œstrogènes est à l’origine de nombreux cas d’hypothyroïdies vers la quarantaine. Le Dr. Lee, en se basant sur son expérience clinique, suggère dans ses ouvrages que lorsque les œstrogènes ne sont pas contrebalancés par la progestérone, ils rendent les récepteurs cellulaires à l’hormone thyroïdienne moins réceptifs à cette dernière, de sorte que même si la glande thyroïde produit une quantité normale d’hormones, celles-ci sont rendues inefficaces et les symptômes d’hypothyroïdie apparaissent. Dans ce cas, puisque le trouble ne vient pas de la glande thyroïde elle-même, les tests hormonaux peuvent être normaux. Prescrire de la progestérone en petite quantité sous forme de crème transdermique aidera à améliorer la réponse cellulaire à ces hormones. La plupart des symptômes seront grandement atténués.

Le problème s’en trouve amplifié lorsque la femme se voit prescrire pour sa pré-ménopause ou sa ménopause un traitement œstrogénique seul, puisque ce dernier va aggraver d’autant le déséquilibre hormonal préexistant (Cliquez ici).

Ainsi, beaucoup de femmes pré-ménopausées, ménopausées ou post-ménopausées, présentant des signes cliniques d’hypothyroïdie, comme une fatigue, un manque d’énergie ou une intolérance au froid, souffrent en réalité d’une dominance en œstrogènes méconnue et bénéficieraient d’une supplémentation en progestérone naturelle.

Comment la dominance en œstrogènes affecte-t-elle la fonction thyroïdienne?

Les œstrogènes en excès, non contrebalancées par un manque de progestérone, accroissent la synthèse de la thyroxin-bounding globulin (TBG), la protéine-transporteuse, produite dans le foie, à laquelle sont liées les hormones thyroïdiennes, rendant ainsi ces hormones partiellement inactives. Seules les hormones libres – non liées – sont actives. Un excès en TBG, agissant comme réservoir d’hormones, augmente donc la proportion inactive des hormones au détriment de la portion libre dès lors moins disponible pour les tissus.
Les œstrogènes sont connus également pour réduire la conversion de T4 en T3, conduisant ainsi à une conversion préférentielle en reverse-T3 (une T3 inactive). L’excès de reverse-T3, en bloquant les récepteurs, comme une clé défectueuse dans une serrure, ralentit l’activité cellulaire de toutes les cellules, entraînant des symptômes d’une thyroïde hypo-active.

Hypothyroïdie/Dominance en œstrogènes/obésité

Sous l’influence des œstrogènes, les calories alimentaires sont emmagasinées dans le corps sous forme de graisses. Les hormones thyroïdiennes transforment les calories contenues dans les graisses en énergie utilisable. Ainsi, hormones thyroïdiennes et œstrogènes ont des actions opposées.
La dominance en œstrogènes en affectant les récepteurs thyroïdiens va être responsable d’une hypothyroïdie fonctionnelle, laquelle va occasionner une prise de poids par accumulation de graisses autour des hanches, des cuisses et à la partie basse l’abdomen. Mentionnons que les œstrogènes sont présents également sous forme de phyto-œstrogènes et de xéno-œstrogènes dans notre environnement. Cette prise de poids se fera malgré toute tentative de diète ou d’exercices physiques. L’hypothyroïdie fonctionnelle et la prise de poids ne seront en rien corrigées par la prescription d’un traitement hormonal thyroïdien substitutif, lequel ne prendra pas compte du problème sous-jacent, à savoir la dominance en œstrogènes. Seul un traitement par la progestérone naturelle permettra de réduire cette surcharge pondérale en équilibrant la dominance en œstrogènes et en réactivant les récepteurs thyroïdiens. La dominance en œstrogènes va disparaître et les récepteurs thyroïdiens fonctionneront à nouveau pleinement, normalisant ainsi l’hypothyroïdie. (Cliquer ici)

Thérapie hormonale de substitution (THS) et contraception

La THS sous toutes ses formes, pour régulariser le cycle menstruel, pour la pré-ménopause ou la ménopause, et en tant moyen contraceptif, est susceptible de créer un problème thyroïdien.
La pilule contraceptive contient sous forme synthétique des œstrogènes et de la progestérone. Prendre la «pilule» supprime la production endogène de l’organisme de progestérone, ce qui sera excellent pour empêcher la femme de tomber enceinte, mais aussi créera le chaos dans le système endocrinien. En conséquence, une carence en progestérone peut se développer, conduisant à la dominance en œstrogènes, qui peut non seulement affecter la santé de la thyroïde, mais l’état de santé général aussi. Une solution évidente à cela est de cesser de prendre des contraceptifs oraux, mais beaucoup de femmes ne veulent pas le faire, même si cela affecte négativement leur santé. Pour les femmes qui veulent rester sur « la pilule », prendre de la progestérone naturelle peut aider à la carence en progestérone. Bien sûr, cela n’offre pas d’une solution permanente, mais conviendra pour gérer les symptômes de la dominance en œstrogènes d’une personne sous contraceptif. Comme je l’ai dit, la situation idéale serait de cesser de prendre des contraceptifs oraux tout à fait. Et les conséquences à long terme pour quelqu’un qui prend la pilule à un âge précoce sont d’autant plus dommageables. (Cliquez ici)

Si une contraception est prescrite pour irrégularité menstruelle ou pour SPM (syndrome prémenstruel), il faut avoir à l’esprit qu’un problème thyroïdien peut être la cause de règles irrégulières et de PMS, ou, vice-versa, la contraception peut être responsable d’un problème thyroïdien.

Si les symptômes d’hypothyroïdie fonctionnelle apparaissent chez une femme sous traitement œstroprogestatif ou sous pilule contraceptive, le meilleur traitement, dans bien des cas, est d’arrêter de ce traitement ou la pilule et de voir si les troubles disparaissent. En cas de ménopause, un progestatif naturel seul devrait être prescrit, mais après avis d’un médecin gynécologue. Si un traitement thyroïdien hormonal de substitution s’avérer nécessaire, personnellement je commence toujours par la prescription de T3 à libération prolongée (j’y reviendrai au chapitre du traitement) et non d’une préparation T4-seule (Eltroxine, Euthyrox, Synthroid), classiquement donnée, pour tenter de court-circuiter le défaut de conversion de T4 en T3.

Enfin, si une patiente souffrant de thyroïdite d’Hashimoto se voit prescrire une contraception, elle aura probablement besoin de davantage d’hormones thyroïdiennes, puisque les œstrogènes contenus dans la pilule agissent à leur encontre.
Des maladies auto-immunes, dont le lupus et la thyroïdite d’Hashimoto, ont également été associés à la dominance en œstrogènes et à d’autres déséquilibres hormonaux. Pour certaines femmes, la dominance en œstrogènes prend une forme plus grave et potentiellement mortelle, comme le cancer du sein ou de l’utérus. (Cliquez ici)

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